Sols extérieurs : un dallage pour structurer les espaces

Choisir le revêtement adapté

Terrasse, allées de jardin, contour de piscine ou passages piétons : le revêtement extérieur participe à la fois au confort de circulation et à l’esthétique du jardin. Le choix du matériau dépend de l’usage (zone de détente, passage carrossable, plage de piscine), du style recherché et de la nature du sol.

Les principales familles de revêtements sont la pierre naturelle, la pierre reconstituée, les dalles gravillonnées et les pavés autobloquants. Chacune présente des qualités spécifiques en termes de résistance, d’entretien et de rendu visuel.

Pierre naturelle : caractère et longévité

La pierre naturelle est devenue plus accessible, avec une fourchette de prix qui se situe en général entre 15 et 60 €/m² pour des qualités courantes. Des ventes par lots organisées par les négociants permettent parfois de trouver des matériaux haut de gamme à coût réduit.

Les finitions sont nombreuses : meulée, flammée, brossée, striée ou bouchardée, afin d’obtenir une surface plus ou moins texturée et antidérapante. Certaines finitions très rugueuses restent toutefois peu agréables pieds nus, surtout autour d’une piscine. La plupart des pierres conservent la chaleur sans brûler, mais toutes ne résistent pas au gel. La nature de la roche (plus ou moins calcaire ou poreuse) influe sur la sensibilité aux taches, au noircissement et à la patine naturelle.

Une épaisseur suffisante est indispensable pour garantir la résistance mécanique, en particulier dans les zones de passage intensif ou carrossables. Bien dimensionné et correctement posé, un dallage en pierre naturelle nécessite peu d’entretien et vieillit de manière harmonieuse.

Pierre reconstituée : polyvalence et régularité

La pierre reconstituée est composée de granulats naturels broyés et liés par des liants hydrauliques. Sa structure, proche du béton, offre une bonne résistance aux chocs et aux agressions climatiques. Grâce au moulage, une grande variété de formes, de textures et de teintes est disponible : imitation marbre, granit, pierre calcaire, terre cuite et même aspect bois.

Ce matériau convient aussi bien aux terrasses qu’aux murets, bordures, escaliers ou plages de piscine. Antidérapant, non gélif et relativement économique, il se pose facilement sur différents supports. Un entretien adapté reste toutefois nécessaire pour préserver l’aspect de surface et limiter l’encrassement.

Dalles gravillonnées et pavés autobloquants

Dalles gravillonnées

Les dalles gravillonnées présentent une surface en granulats apparents, naturellement rugueuse. Cette texture antidérapante les rend intéressantes à proximité de zones humides, comme les abords d’une piscine ou d’un point d’eau, ainsi que pour les allées exposées au développement de mousses.

Pavés autobloquants

Les pavés autobloquants existent en béton ou en céramique. Les modèles en béton, de formes régulières, se posent facilement sur lit de sable et se prêtent à des calepinages variés permettant de créer des motifs. Leur coût reste modéré et ils supportent bien les charges roulantes.

Les pavés en céramique, plus irréguliers, offrent un rendu visuel différent et des joints souvent plus larges, dans lesquels la mousse a tendance à s’installer. Ils conviennent plutôt aux zones piétonnes et aux ambiances de jardin plus naturelles.

Préparer le support et maîtriser le drainage

La durabilité d’un sol extérieur dépend autant du matériau de surface que de la qualité du support. Un drainage efficace doit être prévu dès la conception, quel que soit le type de pose retenu. En terrain instable, il peut être nécessaire d’augmenter l’épaisseur du décaissement et de le combler avec des matériaux drainants (pierrailles, grave compactée), éventuellement renforcés par un treillis d’armature dans un mélange sable/ciment.

Le niveau fini du dallage doit rester sous la couche d’étanchéité des murs pour limiter les risques de remontées d’humidité dans la maçonnerie.

Stabiliser les sols meubles

Sur un sol mou ou hétérogène, le dallage risque de se déformer ou de s’enfoncer. L’emploi d’un géotextile posé entre le sol en place et le lit de sable ou de gravillons permet de stabiliser la structure. Imputrescible et drainant, ce feutre retient le sable, renforce le revêtement et limite la pousse d’herbes dans les joints.

Méthodes de pose courantes

Pose collée sur dalle béton

La pose collée concerne uniquement les dallages sur support rigide. Les éléments sont alors posés directement sur une dalle béton à l’aide d’un mortier-colle adapté à l’usage extérieur, disposé en double encollage (sur le dos de la dalle et sur le support). Le respect scrupuleux des préconisations indiquées sur le sac de mortier-colle (épaisseur, temps ouvert, conditions de mise en œuvre) conditionne l’adhérence et la pérennité de l’ouvrage.

Pose sur gravillons

La pose sur gravillons est réservée aux dalles d’une épaisseur au moins égale à 30 mm. Le lit de pose, d’environ 5 cm, se compose de gravillons à granulométrie maximale de 15 mm, soigneusement nivelés et damés. Les principes de calepinage, de joints et de pente (pour l’écoulement de l’eau) restent similaires à ceux de la pose sur sable, avec un bon drainage comme condition essentielle.

Un sol extérieur durable et confortable

Un sol extérieur réussi résulte de l’association d’un matériau adapté à l’usage, d’un support bien préparé et d’un drainage maîtrisé. Pierre naturelle, pierre reconstituée, dalles gravillonnées ou pavés autobloquants peuvent ainsi composer des terrasses et cheminements à la fois esthétiques, sûrs et durables, structurant le jardin et facilitant la vie quotidienne en extérieur.